Né en 1957 à Porto-Novo (Bénin), Julien Sinzogan est diplômé de l’Ecole Spéciale des Travaux Publics de Paris. Il a dirigé le Département des Images de Synthèse (LICIA-Paris) avant de se lancer dans la peinture, sa passion de toujours. Créateur d’une œuvre figurative originale, il emploie raphia, papyrus, toile de jute ou encore écorces et sciure de bois mais surtout l’encre de Chine. Entre réalisme et onirisme, la blessure ouverte de la traite négrière, l’univers du Vodun [divinité en fongbe, Bénin], le positionnement de l’Homme dans la nature, les multiples facettes d’une inspiration mystique commune sont autant de thèmes qui courent en filigrane d’un tableau à l’autre de ce peintre-poète. Son talent s’est exprimé dans de nombreuses expositions individuelles et collectives en Europe, en Afrique, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient.
« Les anneaux de la mémoire » : « Il y a des voyages qui n’auraient jamais dû être, le Passage du Milieu [du commerce triangulaire] par exemple. Il ya des voyages spirituels, comme une rencontre avec un Babalawo [prêtre Yoruba], bien connu pour voyager entre les mondes visibles et invisibles, et il ya des voyages imaginaires, à travers les Portes du Retour et les Portes du Non Retour. »