La Biennale de l'Art Africain Contemporain

Balthazar Faye, un parcours fulgurant 

« En recevant ce  prix, j’étais non seulement  heureux, mais aussi un peu gêné. Parce qu’un prix donne toujours l’impression d’un concours. Or, pendant le geste créatif, on ne pense pas se mettre en concurrence avec d’ autres créateurs. Quand  je travaille, c’est pour exprimer des idées et non pour être meilleurs que d’autres. Mais si ce prix peut encourager les Sénégalais et les Africains qui sont dans la création, je dis tant mieux ». Cette assertion est de Balthazar Faye, lauréat du Design 2OO2.

  au Sénégal, en 1964, Balthazar Faye est un artiste complet. Son parcours artistique mérite respect et admiration. Tout petit déjà,  Balthazar Faye apprenait à dessiner en tenant compte de son environnement immédiat. Ces aptitudes en dessin l’ont conduit  à l’Ecole des beaux arts de Besançon. Il décroche un diplôme national supérieur d’expression plastique. Spécialité peinture et sculpture. Le talentueux artiste avait auparavant empoché un Baccalauréat international à Genève. Il poursuit ses études pour obtenir cette fois-ci un diplôme national supérieur des arts  décoratifs à Paris.

Modeste, l’artiste a choisi de travailler dans l’ombre jusqu’au  jour où il a empoté le prix international de la création à la biennale de Saint Etienne en 1998. « C’est un peu une des choses qui m’ont permis d’être vu », déclare-t-il. Mais un an auparavant, Balthazar Faye avait été sollicité par la Revue Noire pour une intervention sur la scénographie et le mobilier de l’exposition « les suites africaines », à Paris en 1997. Ensuite, « l’Association française d’action artistique (AFAA) m’a donné l’occasion de venir à Dakar pour monter  un projet, qui consistait à créer, une ligne de meubles réalisables au Sénégal et reproductibles, en collaboration avec des artisans locaux comme Cheik M’baké Diop.

Balthazar Faye n’a pas de ligne architecturale, il essaye surtout de faire des choses simples et chaleureuses. Son souci, c’est de faire en sorte que les objets et les meubles deviennent complices  des consommateurs. Il n’a pas non plus de formule type pour réaliser un meuble : « J’essaye seulement de faire en sorte que la forme et la fonction soient cohérentes. Sinon, il m’arrive d’être inspiré par ce que j’observe autour de moi parce que  j’arrive à y déceler des clefs d’esthétique ou de rapport de couleurs et de matières ».

Pour ce qui est de la matière, Balthazar Faye utilise essentiellement du bois, du métal et de résine de synthèse. Quant à la technique, il aime confronter le savoir-faire traditionnel au regard contemporain, faire en sorte que la lecture soit facile.

 

Issoufou GUERO

(Niger)

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