Baidy Agne ( Président du Comité d’orientation) 

 Le moment des grandes ruptures

Il y a dans l’histoire humaine des moments de grandes ruptures, et j’ai la conviction que nous les vivons présentement dans cet hémicycle.

–       Rupture par la réappropriation et l’actualisation de notre passé culturel ; 

–       Rupture faisant de l’Art ce ferment indispensable à la libération de nos énergies africaines créatrices de richesse et d’emplois durables ;

–       Rupture mettant en exergue le primat de la culture dans le langage naturel de notre conscience, de notre profil d’existence, ainsi que de nos ambitions de progrés social et de croissance économique.

Disons-le, l’éveil des consciences portant l’Art et la Culture au coeur de l’émergence de l’Afrique, c’est maintenant !        

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Accorder une priorité à la validation consensuelle du programme de travail, la promotion du patrimoine culturel et la participation du grand public, y compris notre jeunesse est la directive présidentielle du Conseil des Ministres du 28 février 2018.

La Biennale, notre Biennale Monsieur le Président de République : « Oui il faut  la protéger et la promouvoir… Ne dit-on pas que la culture c’est comme l’air… C’est quand on en manque que l’on se rend compte qu’elle est vitale… ».

Ainsi l’histoire retiendra votre décision après la biennale de 2016 d’affecter le Palais de Justice du Cap Manuel à l’Art Africain Contemporain, sans oublier cette hausse substantielle des ressources budgétaires de la Biennale. 

 « L’Heure Rouge », ce thème de l’édition 2018 de la Biennale de Dakar emprunté à Aimé Césaire est perçu comme « le moment de l’accomplissement ».

L’éveil des consciences nous ouvre la voie d’une nouvelle ère où l’individu repense son rapport à autrui et comment réarticuler sa présence au monde.

Une Afrique nouvelle, l’Afrique la réclame.

Arts et Savoirs, Arts et Histoires, Arts et Institutions, Arts et Argent : Interrogeons-nous dans le cadre des rencontres et échanges !

Oui, faisons de DAK’ART 2018 cette capitale de la réflexion stratégique et du développement des productions artistiques du Continent.

Je dirais : amorçons ensemble un nouveau tournant de notre Histoire.

Cette 13ème édition sera marquée par une innovation majeure avec l’ouverture du Pavillon Sénégal.

DAK’ART 2018 est aussi ouverte à notre Jeunesse. Nous l’invitons à exposer ses talents dans les sites et espaces d’éveil dédiés au niveau des Communes.

En effet, c’est avec notre Jeunesse que nous pourrons libérer l’identité de l’art africain contemporain.

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Bienvenue donc au Sénégal à nos nombreux hôtes biennalistes qui nous honorent de leur présence.

Et permettez-moi au nom du Comité d’Orientation de la Biennale d’adresser nos vifs remerciements au Rwanda et à la Tunisie invités d’honneur de notre présente 13ème édition.

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De DAK’ART 2016 à DAK’ART 2018, nous avons été fortement éprouvés.  Oui, ils sont si nombreux à nous avoir quittés.  Rien qu’au Sénégal, plus d’une quinzaine parmi lesquels je citerais Messieurs Issa Samb dit Joe Ouakam, Ousmane Sow, Ibou Diouf, Bouna Médoune Séye, Ndary Lô, Moussa Diop Samb Lèye, Alpha Sow.

Mes derniers mots sont ceux de sincères remerciements pour nos partenaires, Organisation Internationale de la Francophonie, la Commission de l’UEMOA, l’Union Européenne, la Royal Air Maroc, l’Agence sénégalaise de promotion touristique, la Fondation Sonatel, Fondation Total, Eiffage  ainsi que l’ensemble des autres mécènes et sponsors qui ont massivement répondu à l’appel de la culture.