Colloque ministériel sur les politiques culturelles ce 4 mai

Ministre de la Culture

Monsieur Abdou Latif Coulibaly

Les politiques culturelles en Afrique doivent faire leur mue, dans un contexte mondial changeant avec de nouvelles exigences. De nouveaux défis se dressent ; raison pour laquelle, il importe aujourd’hui de réfléchir à l’invention de financements innovants face à ceux traditionnels « arrivés à saturation, soit obsolètes ». Ce à quoi vont s’atteler les principaux participants que sont les ministres en charge de la culture, les représentants d’institutions multilatérales, des experts de haut niveau, des représentants du Patronat sénégalais.

Dakar va abriter, le 4 mai, dans le cadre de la Biennale de l’Art contemporain africain, DAK’ART 2018, un colloque interministériel qui réunira décideurs politiques et partenaires financiers et techniques. Autour de la thématique majeure « De la nécessité de refondation des politiques culturelles », il donnera lieu à des interventions faites par des praticiens, des universitaires et des sectoriels des institutions internationales, spécialisées en la matière. Le but sera de «  contribuer à donner des réponses à la question prégnante de refondation des politiques relative à la culture axée sur une meilleure prise en compte des questions économiques » ; et de surcroit, tout en faisant un rendez-vous majeur de la Biennale – comme le souhaite le ministre de la culture-, favoriser un partage d’expériences de politiques culturelles étatiques pour une meilleure synergie sur le continent.

Dans le détail, il s’agit, après le constat d’une obsolescence des mécanismes traditionnels actuels de financement de la culture arrivés à saturation, de se rendre à l’évidence de la nécessité « d’explorer des pistes de financement innovant ». Surtout à l’heure où la notion de partenariat public/privé, de fiscalité des entreprises qui financent la culture et de mécénat d’entreprise s’invite dans tous les maillons des politiques de développement.

Le colloque – dont l’objectif global sera contribuer à aider les Etats africains à refonder leur politique culturelle en tenant compte de la rareté des ressources allouées à la culture, de la mondialisation et de l’émergence de nouveaux modèles économiques liés à la révolution numérique –  aura trois thèmes majeurs que sont « Le Financement de la culture », « La circulation de biens culturels, notamment des œuvres artistiques » et les « Synergies à établir au niveau des politiques culturelles ». Le tout sera sanctionné par un panel conclusif à la fin des présentations prévues durant l’après-midi du 4 mai..

Chacun des grands thèmes aura des sous-thèmes animés par des spécialistes de renom dont le Professeur Filiga Michel Sawadogo, Commissaire en charge du département du Développement Humain de la Commission de l’UEMOA (« Exemple de politique culturelle commune »), Mme Yuma Fall, Directrice de la diversité et du développement culturels, Organisation internationale de la Francophonie (OIF) (« La Perspective de l’OIF »), M. Réjean Perron Directeur du soutien à la diffusion et au rayonnement international au Conseil des arts et des lettres du Québec (« Le financement des arts au Québec »), M. Alvaro FrancoReprésentant Régional du Ministère de la Culture dans le sud du Brésil (« Financement de la Culture : le modèle brésilien »).

D’autres questions seront abordées comme le rôle du Droit d’auteur dans le financement de la culture, le Droit de Suite, spécifique aux auteurs des arts visuels. Et exemple sera pris sur les modèles brésiliens et québécois afin de dessiner les contours d’une politique culturelle commune en Afrique.

La rencontre constituera une occasion d’aborder la réflexion sur les voies et moyens de « booster » l’art africain contemporain, les biens culturels africains en général, « gisement de croissance encore sous-exploité », comme souligné par le document du PROGRAMME REGIONAL DE DEVELOPPEMENT CULTUREL DE L’UEMOA (PRDC-UEMOA) qui vise globalement à contribuer à valoriser la culture comme source de création de richesses et de rayonnement de l’UEMOA, à développer un marché régional structuré et attractif des biens et services culturels et enfin à améliorer la visibilité des expressions culturelles de l’espace communautaire.