S’ils prenaient la parole, que nous diraient les masques africains exposés dans les Musées « ethnographiques » européens ?
Dans les années 50, dans le film « Les statues meurent aussi » Chris Marker et Alain Renais posaient cette question qui résonne encore aujourd’hui « Pourquoi l’Art Nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme alors que « l’Art Grec » et Égyp- tien se trouvent au Louvre ? ».
Le projet a pour but de questionner le rôle que joue l’art africain dans la construc- tion d’une vision euro-centrée du monde. Il interroge les fonctions sociales et politiques des masques dans les différents rituels et mises en scène auxquels ils ont été associés au cours du temps et ambitionne de renverser les points de vue et les regards.
Le masque Africain, idéalisé, étudié sous toutes ses coutures, qui a fait couler une abondante littérature descend de son piédestal pour poser un regard africain sur les représentations projetées sur l’Afrique par l’Europe.