LE MARCHÉ DE L’ART AFRICAIN
La notion du marché de l’art africain, on le sait, est controversée. Réalité palpable, balbutiante ou lubie de l’esprit ? Les opinions se distribuent entre ces points de vue à l’image de toutes les nuances de gris qui existent entre le noir et le blanc. C’est signe que nous ne sommes pas en présence d’une évidence qui crève les yeux. Une occasion et pas des moindres sera donnée par la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar pour en débattre. Artistes, sachants, marchands, antiquaires, cambistes, courtiers, collectionneurs, etc. seront invités à, pour reprendre une expression chère à Senghor, disputer cette question.
IMPACT DU COVID SUR LA CRÉATIVITÉ DANS LE DOMAINE DES ARTS VISUELS
La pandémie de Covid 19 a obligé les acteurs du marché de l’art à transférer leur activité sur internet dans l’urgence. Les comportements ont ainsi été transformés de manière durable. Le marché de l’art vit ainsi une mutation profonde.
Pour comprendre ces mutations au niveau mondial, nous prendrons appui sur les travaux de L’UNESCO, de l’OMPI, de la CISAC. Nous écouterons aussi des témoignages portant sur certaines expériences nationales notamment celle du Sénégal. Des représentants de toutes les institutions citées supra co-animeront ces discussions.
MÉCANISMES INNOVANTS ET CRÉATIFS POUR LE FINANCEMENT DE LA CULTURE EN AFRIQUE DE L’OUEST.
La plateforme proposée vise à créer un cadre d’échange entre l’écosystème des bailleurs de l’Afrique de l’Ouest et l’ensemble des parties prenantes du secteur de la culture sur les enjeux et les perspectives du financement de la culture en Afrique de l’Ouest, mais également à mener des réflexions sur les mécanismes innovants et créatifs pour redynamiser le financement de la culture sur le continent.
Les échanges vont s’articuler notamment autour des thématiques suivantes : – Quels mécanismes de financement à succès pour inspirer le système de financement de la culture en Afrique ? – Quel est le rôle de la gouvernance et du secteur privé en Afrique dans le financement de la culture ? – Comment soutenir davantage la viabilité et la résilience des industries culturelles et créatives de l’Afrique de l’Ouest ?
Ce haut panel de discussion sur les arts verra la participation de bénéficiaires programme AWA (Programme ACP-UE Culture). Une large place sera faite aux débats, avec des contributions et des recommandations concrètes.
LES DROITS DES ARTISTES DES ARTS VISUELS.
Une œuvre d’art a certes une valeur. Le mot valeur n’est cependant point univoque. D’avoir une valeur artistique, intellectuelle, morale, sociale etc. ne donne pas automatiquement à l’œuvre d’art une valeur marchande. Le droit de propriété intellectuelle, contribue à la fabrication de la valeur marchande de l’œuvre d’art. Par quel mécanisme ? Les experts de l’OMPI, de la CISAC, de l’ADAGP, de la SODAV nous donnerons des réponses édifiantes. Cette édition abordera principalement les questions relatives :
- au droit de reprographie
- au droit de rémunération pour copie privée,
- au droit de suite,
- au droit contractuel dans le domaine des arts
- à la Gestion
BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET MONDE DE L’ART
Les vulnérabilités du marché de l’art en font un vecteur propice au blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (BC/FT). L’internationalisation des flux, les paiements en espèces, l’opacité induite par les ventes en ligne, la nature éminemment spéculative du marché des œuvres d’art, sont autant de facteurs qui contribuent à cette dérive criminelle.
Le marché de l’art au Sénégal, comme à peu près partout dans le monde, est très peu sensibilisé à ces questions dont l’importance est pourtant cruciale. Ce thème sera introduit par Mr Sylvain Sankalé, Docteur en droit et Consultant.
PERSPECTIVES
Sous l’égide du Ministère en charge de la culture, pourrait être envisagée la création d’une structure de soutien dont l’objectif serait d’offrir aux artistes, aux marchands et aux collectionneurs, les services et l’assistance pour sécuriser les transactions. Les services proposés seraient multiples ; ils pourraient notamment consister en :
- conseil juridique : pour la création de structure, l’élaboration des documents contractuels…
- accompagnement des acteurs, artistes et marchands dans leurs démarches administratives ;
- soutien des marchands pour leur exposition numérique et leur entrée dans le circuit des évènements (foires…) internationaux, y compris par la fourniture d’assurance, de transport ou tous types de services
- conseils et propositions aux pouvoirs
Coordonnateur des Rencontres professionnelles : Abdoul Aziz DIENG.