Leila Cherkaoui vit et travaille à Casablanca « dans son atelier de création ». Elle compte à son actif plusieurs expositions collectives et individuelles au Maroc et à l’étranger depuis 1997. Dès son enfance, Leila Cherkaoui garde le souvenir de longs moments passés à dessiner et créer à l’ombre de parents aimants trop tôt disparus. « J’ai rêvé, j’ai touché et j’y suis sans relâche, imprégnée par la matière transportée par l’émotion quotidienne devant des évènements, des images, des idées ! » … Un questionnement pour tout ce qui se passe dans ce monde et ailleurs. « Ma source d’inspiration vient de très loin, je ne pouvais être que sur cette voie ! » Comme le souligne Maurice Arama, la peinture n’est que peinture et rien de plus. « Rien de moins, non plus », disait Manet ; ce à quoi Pierre Alechinsky, un demi-siècle plus tard, avait ajouté : « La peinture : une manière de voir le monde qui peut se lire en tous sens ». Entre deux esprits éminents de l’art des 19ème et 20ème siècles, Leila Cherkaoui, par-dessus crevasses, creux et bosses, lance ses ponts fraternels. Cette peinture reproduit la vie, et dans cette effervescence se poursuit une recréation.

 

Leila Cherkaoui lives and works in Casablanca “in her creative studio”. She has had several group and individual exhibitions to her credit in Morocco and abroad since 1997. From her childhood, Leila Cherkaoui keeps the memory of long moments spent drawing and creating in the shadow of loving parents who died too soon. « I dreamed, I touched and I am there relentlessly, impregnated by the material transported by the daily emotion in front of events, images, ideas! » … A questioning for everything that happens in this world and elsewhere. “My source of inspiration comes from very far away, this path was the only way! As Maurice Arama points out, a painting is just a painting and nothing more. “Nothing less, either,” said Manet; to which Pierre Alechinsky, half a century later, added: “Painting: a way of seeing the world that can be read in all directions”. Between two eminent minds of 19th and 20th century art, Leila Cherkaoui, over cracks, hollows and bumps, launches her fraternal bridges. This painting reproduces life, and in this effervescence a recreation continues.