Inscrit parmi les projets spéciaux de la quatorzième édition de la Biennale de l’Art Africain Contemporain de Dakar, « Les restes suprêmes » questionne le rôle que joue l’art africain dans la construction d’une vision eurocentrée du monde. Il interroge les fonctions sociales et politiques des masques dans les différents rituels et mises en scène auxquels ils ont été associés au cours du temps et ambitionne de renverser les points de vue et les regards. Le masque africain idéalisé, étudié sous toutes ses coutures, qui a suscité une abondante littérature, descend de son piédestal pour poser un regard endogène sur les représentations projetées sur l’Afrique par l’Europe.