Gina Athéna Ulysse est artiste haïtienne et étasunienne, professeure d’études féministes à l’UCSC à Santa Cruz, en Californie. Sa pratique éclectique comprend la photographie, la poésie, la chanson et l’anthropologie culturelle.
Elle explore les liens entre l’ethnographie et la performance, entre matériaux physiques et textuels, révélant nos besoins urgents de reconnaître les puissances et vulnérabilités du colonialisme et de l’empire. En tant qu’ethnographe féministe noire, elle repousse les limites et défie la tension entre les sciences humaines et sociales. Répondant aux muses, elle joue avec des « collections ethnographiques recyclées », ses projets mêlant le tangible et l’intangible. Elle communique avec les morts et les vivants, remixant des objets naturels et sacrés, des histoires et des théories archivées et contemporaines, souvent avec des chansons populaires mêlées de chants vaudous.
Son penchant pour les chiffres et les statistiques reste ancré dans la logique Marassa 1+1=3. L’esthétique de sa praxis féministe découle d’une approche organique du « rasanblaj » (un rassemblement d’idées, de choses, de personnes, d’esprits) qui est alimentée par les impératifs ancestraux, de libération et d’amour. Elle reste une rêveuse inspirée qui souhaite apporter sa contribution à un monde plus juste.
Elle a présenté ses œuvres dans de nombreux collèges et universités, au niveau national et international, et s’est produite dans des lieux artistiques renommés. En 2020, elle a été invitée à la Biennale de Sydney. Actuellement, elle est engagée dans un RedwoodsRasanblaj.
Gina Athéna Ulysse is an Haitian and American artist and professor of feminist studies at UCSC in Santa Cruz, California. Her eclectic practice includes photography, poetry, song, and cultural anthropology.
She explores the connections between ethnography and performance, between physical and textual materials, revealing our urgent needs to recognize the powers and vulnerabilities of colonialism and empire. As a Black feminist ethnographer, she pushes boundaries and challenges the tension between the humanities and social sciences.
Responding to muses, she plays with « recycled ethnographic collections, » blending the tangible and intangible. She communicates with the living and the dead, remixing natural and sacred objects, stories, and both archived and contemporary theories, often with popular songs mixed with Vodou chants.
Her penchant for numbers and statistics remains anchored in the Marassa logic 1+1=3. The aesthetics of her feminist praxis stem from an organic approach to « rasanblaj » (a gathering of ideas, things, people, spirits), fueled by ancestral imperatives of liberation and love. She remains an inspired dreamer wishing to contribute to a more just world.
She has showcased her work in numerous colleges and universities, nationally and internationally, and has performed in renowned artistic venues. In 2020, she was invited to the Sydney Biennale. Currently, she is engaged in a RedwoodsRasanblaj project.