Maya Mihindou est née au Gabon, en 1984. Ayant grandi entre sa terre natale et la France, elle développe une conscience des liens économiques et culturels entre ces deux pays. Passionnée par la bande dessinée depuis son enfance, elle dessine et crée des journaux avec ses ami·e·s pour y raconter des histoires. 

Elle étudie l’Histoire et se met à documenter les mouvements sociaux et à faire de même parmi la diaspora du Gabon. Cette expérience l’a mise en contact avec les héritages historiques et politiques de la gauche révolutionnaire et des auteurs et autrices influent·e·s tels que Fanon, Césaire, Angela Davis, Akendengue et les utopies indépendantistes. En 2014, elle fonde avec quelques camarades la revue BALLAST. Il lui importe de tenir les deux fils : celui des arts et de la littérature comme celui d’une journaliste guerrière se positionnant à l’intersection, là où vivent les traducteurs, les passeurs et les médiateurs.

À présent Maya Mihindou vit et travaille à Marseille où elle contribue à diverses revues indépendantes en continuant de creuser la question des mémoires diasporiques précarisées, déracinées, fragiles et créatrices. En 2021-2022, elle crée la fresque de l’exposition « Sarah Maldoror: Cinéma Tricontinental » au Palais de Tokyo, et l’année suivante, elle a participé à la Biennale “Yango !” de Kinshasa avec une œuvre de peinture.

 

 

Maya Mihindou was born in Gabon in 1984. Having grown up between her native land and France, she developed a keen awareness of the economic and cultural links between these two countries. Passionate about comics since childhood, she draws and creates newspapers with her friends to tell stories.

She studied history and began documenting social movements and doing the same among the Gabonese diaspora. This experience brought her into contact with the historical and political legacies of the revolutionary left and influential authors such as Fanon, Césaire, Angela Davis, Akendengue and the independence utopias. In 2014, she founded the BALLAST magazine with a few friends. It’s important for her to hold on to both threads: that of the arts and literature, and that of a warrior journalist positioning herself at the intersection, where translators, smugglers and mediators live.

Maya Mihindou now lives and works in Marseille where she contributes to various independent journals, continuing to explore the question of precarious, uprooted, fragile and creative diasporic memories. In 2021-2022, she created the fresco for the exhibition “Sarah Maldoror: Tricontinental Cinema” at the Palais de Tokyo, and the following year, she participated in the “Yango!” from Kinshasa with a work of painting.