Beya Gille Gacha, artiste franco-camerounaise, se distingue initialement par ses sculptures anthropomorphes dont l’épiderme est fait de perles de rocaille, réinvention personnelle de la technique traditionnelle du perlage Bamiléké́ (Cameroun). Ses sculptures sont pour elle des doubles magiques de leurs modèles, entre objet d’art, fétiche sacré, et objet transitionnel. En perpétuelle exploration, sa pratique artistique évolue continuellement vers divers mediums, comme l’illustrent les toiles sur lesquelles elle appose, en guise de pigments, des mélanges à base de plantes médicinales. L’artiste réalise également des installations et des vidéos expérimentales, qu’elle conçoit comme des contes visuels initiatiques ou comme les métaphores d’expériences métaphysiques. Sa démarche est un jeu d’ombre et de lumière, et ses travaux se font passerelles entre différents sensibles (intellectuels, intimes, sociétaux, philosophiques, politiques, spirituels).

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Beya Gille Gacha, a Franco-Cameroonian artist, initially distinguished herself by her anthropomorphic sculptures whose skin is made of seed beads, a personal reinvention of the traditional Bamiléké (Cameroon) beading technique. For her, her sculptures are magical doubles of their models, somewhere between art object, sacred fetish and transitional object. Constantly exploring, her artistic practice continually evolves in a variety of media, as illustrated by the canvases on which she uses medicinal plant mixtures as pigments. The artist also creates experimental installations and videos, which she conceives as initiatory visual tales or metaphors for metaphysical experiences. Her approach is a play on light and shadow, and her work is a bridge between different sensibilities (intellectual, intimate, societal, philosophical, political, spiritual).