Cléophée Moser, artiste performeuse, sculpteure et vidéaste, vit à Dakar où elle travaille sur la thématique du brutalisme. Elle inscrit sa pratique dans une démarche qui interroge sans cesse les dynamiques de pouvoir à l’œuvre dans le tissage relationnel et le rôle des images dans la fabrique de ces derniers. Depuis 2020 sa pratique s’est spécialisée sur l’étude des rapports de force entre architectures, biopouvoirs et imaginaires. Traitant de relations d’affects et d’incorporation entre corps, forces naturelles, matières et mémoires en résistance, face à la violence du capitalocène et à l’emprise sur l’urbain du tout-béton, son travail traite de frontières, de déplacements et d’échanges. Sa pratique s’inscrit dans la circulation des récits pour donner corps à des actions utopiques concrètes, qui prennent souvent la forme de gestes de sutures, de mémoires en réparation, et de célébration.

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Cléophée Moser, performance artist, sculptor and video maker, lives in Dakar where she works on the theme of brutalism. Her practice constantly questions the power dynamics at work in the weaving of relationships and the role of images in their manufacture. Since 2020, her practice has specialized in the study of power relations between architecture, biopower and the imaginary. Dealing with relationships of affect and incorporation between bodies, natural forces, materials and memories in resistance to the violence of the capitalocene and the all-concrete hold on the urban, his work deals with borders, displacements and exchanges. Her practice is rooted in the circulation of narratives, giving shape to concrete utopian actions that often take the form of gestures of suture, memory repair and celebration.