Hamed Ouattara est un artiste designer pluridisciplinaire basé à Ouagadougou. Son mobilier aux lignes structurées et épurées, élaboré à partir de la matière brute de barils et de bidons usagés, s’est imposé sur la scène mondiale du design. Artiste plasticien, il s’exprime à travers la peinture, la sculpture et l’installation, accordant une place de choix aux éléments issus de la nature. Dans tout, son intuition créatrice se nourrit de la spiritualité ancestrale.

Né en 1971 à Ouagadougou, Hamed Ouattara étudie la comptabilité avant de s’orienter en autodidacte vers la mode et les arts plastiques. Il se forme auprès de la Fondation Olorun, où se tient, en 1999, sa première exposition personnelle. Il poursuit ses études de design à l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) à Paris, d’où il sort diplômé en 2003. Dès 2002 il fonde son entreprise, qui deviendra Hamed Design International, puis Studio Hamed Ouattara (SHO).

Au cours des deux dernières décennies, Hamed Ouattara a exposé régulièrement à travers le monde : de la Scandinavie à la péninsule ibérique, du Proche Orient aux Etats-Unis, il a pris part à plus de cinquante expositions. Il rejoint le très dynamique réseau DNA (Design Network Africa) soutenu par le Centre danois de la culture et du développement (CKU). A ce titre il participe à de nombreuses initiatives ayant pour but d’accompagner les designers du continent africain et d’assurer leur rayonnement.

Deux expositions collectives ont marqué un tournant dans sa carrière, Graphic Africa organisée en 2013 à la Platform Gallery d’Habitat à Londres, et Africa Africa/Exploring the Now of African Design and Photography, présentée en 2018 au Palazzo Litta de Milan. En France, Hamed Ouattara a participé à Exceptions d’Afrique chez Art Curial (2021), AKAA Art Fair (2017 et 2019), Maison et Objet (2014 et 2016). En Afrique sa présence est remarquée à la GUILD Design Fair (2014 et 2015) au Cap et aux Africa Design Days au Maroc (2015 et 2017) ainsi qu’au Festival Culturel Panafricain d’Alger – PANAF (2009).

Face aux problèmes sécuritaires que rencontre son pays, Hamed Ouattara lance le concept de Résistance artistique qui vise à faire de l’art une arme de combat et un outil d’entraide. Il développe des installations hors les murs pour toucher un public plus large. Sollicité par l’ONG Solidarité Laïque pour œuvrer au développement d’un centre à vocation sociale et environnementale à Koubri, dans les environs de la capitale, il y introduit des formations manuelles destinées aux jeunes. En 2019, l’artiste prend part au BISO OFF (Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou) qu’il est chargé de coordonner pour l’édition d’octobre 2021.