Roberto Diago est né en 1971 à La Havane et a étudié la sculpture et la peinture dans la prestigieuse Academia San Alejandro de La Havane dont il est sorti diplômé en 1994. Depuis plus de deux décennies, ce créateur d’une élégance exceptionnelle explore de nouvelles voies pour exprimer les identités noires cubaines. Diago vit ses débuts en tant qu’artiste dans un contexte économique et culturel complexe marqué par le début de la Période Spéciale, la redéfinition du régime socialiste, les émigrations massives et l’ouverture de Cuba au tourisme de masse. Il devient l’un des chefs de file du renouveau de la thématique noire dans la peinture cubaine et participe en 1997 à la célèbre exposition collective Queloides. Les années 1990 sont aussi décisives dans l’œuvre de Diago car les pénuries en fournitures artistiques l’obligent à se tourner vers des matériaux de récupération. Faisant de nécessité vertu, se penchant sur l’Arte povera par besoin plus que par choix esthétique, il apprend à créer en agençant les sacs de jute, les bois des palettes, les plaques déroulées des bidons d’essence, les tôles métalliques et les plastiques. Artiste versatile, aussi pertinent en installation, en sculpture qu’en peinture, Diago est l’un des artistes les plus reconnus de sa génération et a obtenu de nombreux prix à Cuba et dans le monde.

Roberto Diago was born in 1971 in Havana and studied sculpture and painting at the prestigious Academia San Alejandro in Havana which he graduated from in 1994. For over two decades, this artist of exceptional acumen has explored new ways to express black Cuban identities. Diago started his artistic career in a complex economic and cultural context heavily influenced by the beginning of the Special Period, a redefining stage of the socialist regime, important emigration waves, and the opening of Cuba to mass tourism. He became a pillar in the exploration of Black issues in Cuban painting and participated in the famed 1997 exhibition Queloides. The 1990s were also decisive in Diago’s oeuvre as a dearth of artistic supplies pushed him to turn to found materials. A practitioner of Arte Povera by need rather than by pure aesthetic choice, he learnt to create with burlap sacks, palette wood, boards unrolled from petrol cans, metal foils, and plastic. Extremely versatile in installation as well as in sculpture and painting, Diago is one of the most well-known artists of his generation and has won many prizes in Cuba and internationally.