14e Biennale de Dakar

Julio Carrasco Breton donne son œuvre  « Une vie en couleurs » à la Biennale de Dakar

Invité à la 14e Biennale de Dakar par l’ADAGP(Société des auteurs des arts graphiques et plastiques), le grand artiste Mexicain, résident en France,  Julio Carrasco Breton a offert mercredi une grande fresque de 6 mètres intitulée « une vie en couleurs » à la Biennale de Dakar.

Une cérémonie de donation marquée du sceau de la cordialité a matérialisé ce don reçu par Mme Marième  BÂ, Secrétaire générale de la Biennale de Dakar en présence de M.Habib Léon Ndiaye, secrétaire général du ministère de la culture et de l’artiste plasticien Kalidou Kassé, responsable du Marché International de l’Art de Dakar (MIAD).

Cet événement sympathique en marge du programme du « Dak Art », a eu lieu dans la grande salle d’exposition du Marché International des arts de Dakar (MIAD) au pied du monument de la Renaissance africaine.

L’artiste Carrasco a réalisé sur place, en 5 jours de travail intense,  cette belle fresque chargée de symboles et qui magnifie les relations multiformes entre le Sénégal et le Mexique.

« Une vie en couleurs » (acrylique sur toile de 2mx6m ), c’est l’intitulé de cette gigantesque toile qui fait référence aux traditions communes entre le Sénégal et le Mexique, main chaleureuse à la vie artistique avec le sculpteur Ousmane Sow, mais aussi à l’émotion vive de la poésie de Léopold Sédar Senghor.

L’artiste peintre et muraliste mexicain Julio Carrasco Breton, né en 1950 à Mexico, est un héritier de la tradition des peintres muralistes mexicains. Peintre et architecte de l’Ecole de peinture de San Carlos de México, il  a touché à tout : une formation de chimiste lui aura donné le goût des mixtures colorées, mais elle ne l’a pas empêché de faire une maîtrise en philosophie.   Carrasco est l’inventeur d’une technique qui lui permet de réaliser ses fresques sur des matériaux polymères et surtout de résister aux intempéries.

Carrasco qui est accompagné à Dakar par de son épouse et assistante artistique Christiane Ramon Bordes est exposé dans plusieurs capitales du monde.

Aujourd’hui c’est au tour de Dakar de figurer sur cette prestigieuse liste de villes sacrées, comme beaucoup de visiteurs amoureux, le grand artiste mexicain porte désormais Dakar dans son cœur.

                                                                                                                      Jean PIRES

_Donation de Carrasco à la Biennale de Dakar/ Ils ont dit.…

 _Habib Léon Ndiaye, Secrétaire général du Ministère de la Culture

« Je voudrais dire un grand merci à M. Julio Carrasco, qui a eu cette générosité de l’artiste mais également cette générosité venant du cœur qui l’a poussé à offrir cette œuvre monumentale et grandiose au Secrétariat général de la Biennale de Dakar , je pense que c’est quelque chose que nous apprécions énormément et de manière très positive. Nous saluons cette démarche, cela montre aussi la solidarité entre les artistes et qui dépasse les limites de nos pays et des états, c’est le fort de la culture de pouvoir réunir les gens, de pouvoir créer des liens très forts et un fonds commun qui va au-delà de nos différences et met en commun nous ressemblance, comme le cœur, la générosité, être ensemble de partager des valeurs, de forger un destin commun c’est aussi la thématique de la 14e Biennale « Forger ». Merci à Julio Carrasco, merci à Kalidou Kassé, merci au Secrétariat de la Biennale pour cette organisation ». 

_Mme Marième BÂ, Secrétaire générale de la Biennale de Dakar

Cette œuvre est simplement belle, c’est le reflet de la générosité de Julio Carrasco Breton qui est venu dans cette biennale en partenariat avec l’ADAGP, qui est un partenaire de cette biennale Carrasco est un de ces artistes majeurs qui défend le droit de suite, le droit des artistes à travers le monde dans différentes organisations et institutions internationales OMPI, ADAGP,CISAC. IL est venu prendre part à cette biennale parce qu’il commence à saisir le sens de cet événement artistique et culturel de Dakar et sa spécificité et l’intérêt pour lui de transmettre aux artistes, les schémas liés au travail d’artiste, à leur droit, comment vivre de leur art, quelle   règlementation est en vigueur au niveau international, quels textes à adopter. Carrasco a fait donation à la Biennale et cette œuvre ira au patrimoine artistique de l’Etat du Sénégal, puisque la Biennale n’a pas de patrimoine. Nous allons l’installer dans des endroits visibles où les gens pourront apprécier ce Carrasco. Cet artiste est présent dans plusieurs villes, plusieurs capitales du monde. Il est d’origine mexicaine, vit en France. IL est in bon ami du Sénégal et de l’Afrique. Il dit que Dakar est sa ville de cœur ce qui explique un peu le don de cette magnifique fresque de 6 mètres intitulée « la vie en couleurs ».

_Julio Carrasco Breton, artiste peintre, muraliste

C’est une œuvre de 2m H  x 6m L, le thème est la relation entre le Mexique et Sénégal. J’ai étudié avant de venir ici , j’avais fait le dessin avec l’idée de profiter du temps à Dakar, je l’ai réalisé en cinq jours. J’ ai accepté l’invitation de l’ADAGP, de Kalidou Kassé et le Secrétariat de la Biennale de Dakar. J’ai pensé à une performance, afin que les visiteurs puissent voir comment l’œuvre se transforme jusqu’à sa finition. J’ai cherché les relations entre le Sénégal et le Mexique à travers l’histoire, la mythologie, l’art, les ressources naturelles, la tradition etc.

J’ai utilisé la carte du Sénégal avec toutes les villes importantes et j’ai ici le baobab qui en même temps symbolise pour moi un arbre sacré. L’animisme au Sénégal existe aussi au Mexique, comme les cultes anciens des divinités, il y aussi la multitude de langues locales. Mon idée était de faire en même temps une fresque qui rend en même temps à Ousmane Sow, le célèbre sculpteur et à Léopold Sédar Senghor, parce que je suis poète aussi, j’écris depuis 1965…  Je connais l’Egypte sur le continent africain, mais j’ai eu une grande émotion quand je suis arrivé à Dakar.  J’espère bien revenir à Dakar.

                                                                               Propos recueillis par Jean PIRES